La Tribune du Sport


Une finale aux frontières du réel

Posted in ATP Tour par Roland Richard sur 13 novembre 2013
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Source : MetroNews

Source : MetroNews

Une anomalie. J’ai beau avoir retourné la chose dans tous les sens, la finale du Masters de Londres lundi a accouché d’un résultat absolument inexplicable. Ce n’est pas tant la défaite de Nadal qui m’a surpris que la manière : 6-3, 6-4 en une heure et demie pour Djokovic. « Le café et l’addition » aurait pu résumer Frédéric Bernès de L’Equipe. Et encore, le score aurait pu être plus lourd. (more…)

Us Open : « Djokovnic » domine Nadal en finale !

Posted in ATP Tour par Roland Richard sur 13 septembre 2011
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Source : RTBF.be

Dans la nuit de lundi à mardi, le numéro un mondial serbe Novak Djokovic s’est imposé face au numéro deux, Rafael Nadal, en finale de l’Us Open de tennis au terme d’un match époustouflant qui aura dépassé les quatre heures de jeu (6/2, 6/4, 6/7, 6/1). Analyse de la rencontre. (more…)

Open d’Australie 2011 : Roger Federer est-il en « déclin » ? (deuxième partie)

Posted in ATP Tour par Roland Richard sur 27 janvier 2011
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Source : SportMagazine.be

L’ex-numéro un mondial s’est incliné ce jeudi en demi-finale de l’Open d’Australie 2011 face à Novak Djokovic (6-7, 5-7, 4-6) en un peu moins de trois heures de jeu. Après un an sans finale de Grand Chelem, Roger Federer est-il en « déclin » ? Retour sur cette demi-finale proprement dit. (more…)

Open d’Australie 2011 : Roger Federer est-il en « déclin » ? (première partie)

Posted in ATP Tour par Roland Richard sur 27 janvier 2011
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Source : LeFigaro.fr

L’ex-numéro un mondial s’est incliné ce jeudi en demi-finale de l’Open d’Australie 2011 face à Novak Djokovic (6-7, 5-7, 4-6) en un peu moins de trois heures de jeu. Après un an sans finale de Grand Chelem, Roger Federer est-il en « déclin » ? Rappel historique et statistique. (more…)

Nadal-Djokovic, une finale de l’US Open céleste !

Posted in ATP Tour par Roland Richard sur 14 septembre 2010
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Nadal rejoint Federer dans l’histoire du tennis et du beau jeu

 

Source : LEquipe.fr

L’image restera à jamais figée dans les livres de sport. A l’instar de Roger Federer à Roland Garros l’an passé, voir Rafael Nadal s’écrouler de bonheur après avoir remporté l’ultime levée du Grand Chelem qui lui manquait avait quelque chose d’unique (photo). New-York fut donc le terrain de jeu d’une page de l’histoire du tennis. 7ème joueur à remporter les quatre tournois du Grand Chelem, 3ème homme à les gagner sur quatre surfaces différentes mais tennisman le plus jeune à réaliser cette performance, le Majorquin de 24 ans a conquis un public acquis depuis six ans à la cause de son grand rival suisse.

Et pourtant, la report de la finale du dimanche au lundi fournissait l’occasion à son adversaire du soir, l’excellent n°3 mondial, Novak Djokovic, de récupérer pendant un jour de plus après sa victoire impériale mais épuisante face au roi Federer en demi-finale samedi. La fraîcheur retrouvée venait ainsi raviver un passé récent défavorable à l’Espagnol, vaincu lors de leurs trois dernières confrontations, qui plus est toutes trois sur dur.

Mais de son côté, Rafael Nadal étincelait de certains chiffres qui peuvent inquiéter : aucun set perdu pour arriver jusqu’à la finale, un service transformé qui a atteint le sommet de 217 km/h durant cette quinzaine et quatorze victoires en tout sur les vingt-et-une oppositions qui ont eu lieu entre les deux hommes.

Ce qu’il faudra retenir de cette incroyable finale, plus que la victoire de Nadal ou bien la défaite de Djokovic, c’est la perfection du jeu touchée par la nouvelle génération du tennis mondial. A respectivement 24 et 23 ans, les deux joueurs sont venus relayés la rareté de la pureté fédérerienne. Le niveau de jeu fut d’ailleurs tel qu’aucun des deux finalistes n’a jamais, avant le milieu de la quatrième manche, dominé l’autre d’une manière constante et outrageuse. Combien de 30-A et de 40-A ont-ils eu à disputer ? Combien de fois ont-ils dû batailler plus de raison pour gagner ne serait-ce que leur mise en jeu ? Combien de fois ont-ils fait planer sur cette dizaine de lignes blanches un parfum de magie ?

De cette manière, les statistiques ne rendent malheureusement pas tout à fait hommage à Djokovic pour sa combativité mais traduisent en revanche l’inéluctable supériorité dont a fait preuve Nadal sur certains points décisifs qui l’ont emmené jusqu’au sacre américain.

Le coup droit de Nadal, clef d’un premier set remporté par l’Espagnol 6-4

 

Source : Sports.fr

Le premier set commençait tambours battants avec un break d’entrée au profit de « Rafa ». Et les spectateurs ainsi que les téléspectateurs, impatients après une journée d’attente, furent immédiatement parcourus d’une sueur froide lorsqu’ils virent le Serbe, raide comme un piquet, tenter d’échauffer sa cheville gauche. Confirmant son break, le n°1 mondial ne fit qu’accuser cette crainte de voir une finale déjà terminée avant même d’avoir commencé. Mené 0-30 sur son engagement, « Nolé » – surnom que lui ont donné les supporters serbes –, a alors repris les choses en main en signant les deux premiers aces du match et rassuré tout le monde. La rencontre était enfin lancée et il revenait à 2-1.

Novak Djokovic avait mis en place un premier schéma très visible car particulièrement surprenant. Au lieu de pilonner le revers de son adversaire, il se mit au contraire à oser travailler l’Espagnol sur son coup droit et à jouer la diagonale. Pratiquement irrésistible sur son revers à plat, le n°3 mondial semblait en mesure de remporter cette première bataille tactique et il recollait d’ailleurs légitimement au score, 2-2. S’en suivit alors le premier jeu d’anthologie de cette partie. Sauvant cinq balles de break sur sa mise en jeu, le Serbe dût finalement s’incliner sur ce qui allait être l’arme fatale de l’Espagnol durant ce premier set : le coup droit décroisé effectué de l’axe du court, voire en tournant autour de son revers. 3-2. Cinq jeux et trente-et-une minutes d’un combat sauvage, intense, imprévisible mais frustrant pour le « Djoker » qui en cassait sa raquette.

La lourdeur du coup droit décroisé du Majorquin fut donc la clef de cette première manche. Incapable de redresser la puissance du lift giclant de Nadal sur son propre coup droit et malgré une abnégation hors-normes, Djokovic ne put faire mieux que maintenir l’écart. Tentant de remettre l’échange dans les deux diagonales « classiques » du revers de Nadal sur son coup droit et du coup droit de l’Espagnol sur son revers, il a de cette manière glané ses engagements suivants pour arriver jusqu’à 5-4. En 50 min, c’est bien le coup droit de Nadal qui fut la clef du premier set, d’abord parce que trop timoré et ensuite parce qu’incontrôlable.

Mais deux chiffres témoignent du caractère aérien de la rencontre dans l’échange. Car avec respectivement 73 % et 63 % de points gagnés derrière leur deuxième balle, Nadal et Djokovic ont éteint, l’espace d’un match, l’importance grandissante qui commençait à prévaloir ces dernières années sur dur : celle du service. Mieux, les deux hommes se sont rendus coup pour coup lors de rallyes du fond du court d’une rare violence et les statistiques soulignent la proximité de niveau des deux joueurs dans ce premier set. Nadal a en effet claqué 11 coups gagnants mais Nolé 9. Les fautes directes sont également très proches, 7 pour l’Espagnol, 12 pour le Serbe.

Une deuxième manche interrompue par la pluie, 7-5 pour Djokovic

 

Source : LExpress.fr

La rencontre s’est jouée sur tous les tableaux et c’est aussi cela que l’on attend d’une finale de Grand Chelem. Dominant tour à tour tactiquement mais aussi techniquement au prix d’une longueur de balle chirurgicale, les deux hérauts du tennis ont crié haut et fort qu’il existe bien un tennis au-delà du tennis. Et cet héritage, nous le devons à Roger Federer qui a su tirer la balle jaune vers des pics d’intelligence, de précision, d’endurance et de tactique probablement jamais franchis jusque là.

Et dans la seconde manche, c’est bien Novak Djokovic qui agressait Rafael Nadal. Plus concentré, il entamait le set sur un jeu de services blanc. Appliqué à exercer une pression énorme grâce aux deux diagonales « classiques » décrites plus haut, le Serbe a rapidement étouffé le Majorquin. Car on observait une nouvelle fois que même Nadal, pourtant réputé joueur le plus solide du circuit mentalement, pouvait se montrer fragile devant la virulence des attaques de son adversaire et donc de la violence qu’il devait infliger à son propre corps pour parvenir à faire jeu égal. Arrivant à retourner la météorite qu’est le coup droit de l’Espagnol, Djokovic le poussait à la double-faute pour s’offrir trois balles de break à 2-1. Un break gagné blanc dans la foulée, 3-1. Et la domination du n°3 s’accentuait. Choisissant désormais de ne pas donner de rythme à Rafa – un comble alors que c’est théoriquement la propension naturelle des joueurs de dur –, Novak insistait alternativement sur l’un des côtés de l’Espagnol. Enfin, fixant Nadal plein axe, c’est lui qui s’offrait trois balles de jeu d’un coup droit décroisé implacable. Enchaînant avec un schéma court à deux coups, il menait désormais 4-1.

C’est alors que la machine serbe s’est grippée. Certainement éprouvé par les efforts consentis pour parvenir à un tel level, Djokovic a alors vu baisser son pourcentage de premières. Facilitant la tâche d’un Nadal à présent dans un temps fort, il ne put que constater les dégâts. Revenant d’abord à 4-2, l’Espagnol s’essayait à la variation avec les premiers slices de revers répétés du match. Une tactique payante mais qui n’empêchait pas Djoko d’arriver jusqu’à 40-15. Cependant, le cycle des points gagnés par l’un et par l’autre continua de tourner et le Serbe commettait une nouvelle faute directe avant de voir l’Espagnol renouer avec son coup droit long de ligne. A 40-A, c’est une défense spectaculaire qui une balle de débreak au Majorquin et faisait du même coup hurler « Rafa » aux spectateurs du Court Arthur Ashe, et ce pour la première fois dans toute la vie de Nadal. Djokovic l’effaçait d’une belle variation au service et les supporters de « Nolé » répondaient à la joute du soutien engagée dans le public. Mais Rafa restait dedans, le combat devenait épique et une gifle de coup droit décroisé court venait martyriser les nerfs d’un Novak qui n’en passait à nouveau plus sa première. L’épique flirtait dès lors avec le génie lorsque les variations de Nadal, avec quatre slices de revers long de ligne puis un, supersonique, dans la diagonale et enfin une accélération de revers long de ligne, avaient raison du break d’avance de Djokovic qui ne menait plus que 4-3. On jouait déjà depuis une heure et demie…

Source : AFP

Le combat était tout autant technico-tactique que physico-mental dans la mesure où les deux joueurs ont été capables du meilleur comme du pire dans un même jeu. Ils ont éprouvé les pires difficultés à trouver la constance qui les caractérise d’habitude. Mis sous pression en permanence, la longueur de balle de l’un allait souvent de paire avec la baisse d’intensité de l’autre. En jouant tour à tour à un niveau exceptionnel, ils se sont fatigués pour répondre, inlassablement. Dans ce combat des chefs, Nadal et Djokovic ont exercé leurs plus belles bottes et l’Espagnol égalisait à quatre jeux partout. A 30-A sur la mise en jeu de Nolé, la pluie vint malheureusement interrompre ce duel des dieux (photo ci-dessus). Près de deux heures d’attente, entre 00h08 et 1h58 (heure française), où les deux hommes ont patienté pour pouvoir en découdre. Nadal avait déjà enregistré 22 coups gagnants (contre 19 pour Djokovic) et 18 fautes directes (contre 16).

Après cette attente insoutenable pour les téléspectateurs, les maîtres revinrent et continuèrent comme si rien n’avait changé. Mais le repos forcé proposé au Serbe (photo) le servit très certainement. Se déplaçant mieux et frappant plus fort la balle, il se montrait plus agressif qu’un Nadal de plus en plus contraint à défendre. 5-4 pour Djokovic puis 5-5 avec une variation désormais caractérisée dans la hauteur des coups de l’Espagnol. Mais loin de décontenancer le n°3 mondial, celui-ci s’attardait cette fois-ci à frapper sur le revers de l’Espagnol, quelque chose qu’il n’avait sans doute pas assez fait jusqu’ici et que son coach de substitution lui avait certainement conseillé. A 6-5 pour Djokovic, 30-A sur l’engagement de Nadal, ce dernier tremblait et jouait trop court. Acculé, il concédait sa mise en jeu sur la première balle de break-set obtenue par son adversaire, 7-5 en 1h11’ (2h01’ en tout).

La fraîcheur fut ainsi l’élément-clef de cette seconde manche où Nolé a dominé les statistiques avec 17 coups gagnants (7 fautes directes) contre un 16/13 pour Nadal.

Une troisième manche héroïque mais perdue par Djokovic, 6-4

 

Source : Suite101.com

En confiance, le Serbe remportait aisément son jeu à quinze au début due la troisième manche mais Nadal répliquait immédiatement d’un jeu blanc. Sans doute émoussé par l’âpreté du match, Djokovic concédait alors trois balles de break et son service sur la seconde. Nadal densifiait son jeu de services qu’il remportait pour la seconde fois du set, 3-1. Le n°1 avait choisi alors d’utiliser davantage son coup droit long de ligne, toujours pour contraindre Djokovic à reculer – le geste de coup droit du Serbe nécessitant davantage de préparation que son revers. En fait, c’est bien la même tactique que celle employée par Novak en début de match que l’Espagnol utilisait désormais. Mais malgré cela, il ne parvenait pas à s’engouffrer dans l’une des neuf autres occasions qui lui furent donner de signer un double-break sur l’ensemble du troisième épisode de cette finale (1 seule balle de break convertie sur 11 arrachées).

Car la combativité de Novak frisait avec la pathologie dont Nadal était jusque là le seul patient connu au monde avec peut-être en son temps, Lleyton Hewitt. Acharné, il défendit contre les supplications de son corps, toutes les occasions que Nadal s’était offertes. Malheureusement, il ne s’en procurait quant à lui pas une seule de la manche. Réalisant même un troisième jeu blanc sur trois jeux de services – et mener ainsi 4-2 –, le Majorquin a clairement montré qu’il s’était forgé les armes pour défier les meilleurs joueurs du monde sur ciment : montée à la volée (photo), service beaucoup plus puissant avec un pourcentage sous la barre des 70 %, inédit pour un homme coutumier du 80 % et enfin, une variation – entre accélérations de coups à plat purs, légèrement recouverts et lifts – totalement destructrice pour le rythme dans lequel essayent toujours de se mettre les joueurs de dur (Del Potro, Davydenko, Nalbandian, Berdych, Djokovic).

Pour conclure cette troisième manche, le jeu à 5-4 service Nadal, fut là encore un moment de bravoure en soi. Lâchant les chevaux, le Serbe égalisait à 15-A au prix d’un échange de vingt coups à une cadence d’éperonnage. Mais à 30-A, l’Espagnol claquait deux aces au meilleur des moments, prouvant que sa concentration et son envie étaient supérieures à l’opiniâtreté du Serbe, 6-4 en 57’ (2h58’ en tout).

Un quatrième set remporté largement mais difficilement par Nadal, 6-2

 

Source : UsOpen.org

Digne de son statut de nouveau n°2 mondial devant Roger Federer au classement ATP de cette semaine, Novak Djokovic a mérité pleinement les applaudissements assourdissants du public américain tant il a montré de choses durant cette finale où il semblait pourtant, de manière inéluctable, voué à être dominé physiquement. Marchant entre les points à l’entame de la quatrième manche, il ne fit plus très longtemps illusion. Seul son courage et sa tête le maintenaient en vie mais son corps ne pouvait plus répondre à la violence exigée pour poursuivre le combat. Effaçant une balle de break d’entrée, il concédait son engagement à 1-1 sur la deuxième occasion de l’Espagnol, 2-1 pour le n°1.

S’appuyant de toute sa force sur son coup droit, Nadal prenait le large et menait rapidement 4-1 avec un double-break en poche. Mais Nolé s’accrochait, encore et toujours, comme si sa vie en dépendait. Je ne sais plus quel analyste disait au terme de Roland Garros, après la défaite de Söderling face à Nadal, que cette génération de jeunes joueurs, excepté Nadal, était prête à mourir dans une salle de musculation pour se renforcer mais pas sur un court. Djokovic a prouvé le contraire la nuit dernière, allant même jusqu’à se procurer une balle de débreak à 4-1. Nadal connaissait certainement mieux que personne la capacité à se révolter de son adversaire et tint bon, coûte que coûte. Et malgré des mines surpuissantes expédiées par le Serbe, malgré l’énergie du désespoir dont il fit preuve, l’Espagnol parvenait à remporter sa mise en jeu et confirmer ainsi son double-break.

A 5-1, Djokovic se battait encore pour recoller à 5-2. La tension à son comble, Tony Nadal exhortait son protégé à rester calme alors qu’il semblait presque moins maître de lui-même que Rafa. Sur une ultime faute directe de Djokovic, Nadal s’imposait enfin avec un jeu à trente, s’effondrant face contre terre sur le sol du court central de Flushing Meadows…

Source : Ouest-France.fr

Il aura donc fallu 3 heures et 43 minutes au n°1 mondial pour décrocher la dernière couronne du Grand Chelem qui manquait à son palmarès. Mieux, il se sera offert 26 balles de break et n’en aura remporté « que » 6… A lui seul, ce chiffre souligne la qualité de la rencontre. Témoignant des progrès affichés par l’Espagnol dans un secteur décisif pour remporter ce titre, les 16 montées à la volée réussies sur les 20 tentées. Mais ce qui marquera sans doute les amateurs de statistiques, c’est que les deux joueurs furent pratiquement en positif dans la balance points gagnants-fautes directes au terme du match avec un +18 pour Nadal (49/31) et seulement un -2 pour Djokovic (45/47). Statistiques accusées par le quatrième set nettement favorable au n°1.

Et comment ainsi ne pas rendre hommage au tennis pratiqué par les deux joueurs ? Comment mettre en exergue l’un plus que l’autre même si, c’est une évidence, le niveau de Nadal n’a probablement jamais été aussi élevé dans un registre hybride entre ses forces habituelles (le lift, la puissance, l’opiniâtreté) et ses forces nouvelles (service puissant, montée à la volée, variation de hauteur dans le troisième set, de profondeur dans le quatrième, de types de prises sur l’ensemble du match) ?

Djokovic ne peut nourrir aucun regret tant il a bien joué et tant la supériorité physique de Nadal fut manifeste. Et Federer était donc seul prophète en son pays puisque lorsqu’après avoir gagné l’US Open en 2008, alors qu’il avait cédé face à Nadal à Roland Garros et à Wimbledon, il avait affirmé en substance, « les titres du Grand Chelem seront beaucoup plus difficiles à gagner maintenant ». Parti pour tenter le premier Grand Chelem – comprendre remporter les quatre tournois du Grand Chelem la même année – sur quatre surfaces différentes, le Suisse n’a finalement décroché « que » l’Open d’Australie. Nadal qu’on croyait moribond à l’issue de la première partie de saison sur ciment, a tout simplement gagné les trois autres…